Mise en contexte
Les dernières saisons de culture ont été éprouvantes pour plusieurs entreprises agricoles, en raison des conditions et aléas météorologiques parfois extrêmes, que plusieurs associent aux changements climatiques. Sensible aux préoccupations exprimées par les productrices et producteurs, le gouvernement du Québec a réitéré son engagement à soutenir la préparation de plans d’adaptation aux changements climatiques, spécifiquement pour les secteurs les plus exposés. À ce titre, deux filières – fraises et framboises ainsi que légumes de transformation – ont accepté de prendre part à un projet pilote visant l’élaboration d’un plan d’adaptation pour la période 2025 à 2030.
Dans ce cadre, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a mandaté le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) pour agir à titre de coordonnateur et animateur principal de la démarche. Ce travail s’effectuera en étroite collaboration avec le CETAB+, reconnu pour son expertise technique et ses capacités de transfert auprès des milieux agricoles. Le processus vise à mobiliser les parties prenantes autour d’une compréhension partagée des impacts des changements climatiques, à évaluer les coûts associés à l’action comme à l’inaction et à identifier les mesures les plus pertinentes pour faire face aux enjeux jugés prioritaires. Ces priorités seront définies collectivement, en dialogue constant entre les productrices et producteurs agricoles, le Gouvernement du Québec et les experts concernés. Cette initiative repose sur une approche itérative, participative et inclusive, en cohérence avec les grandes orientations gouvernementales, notamment celles énoncées dans le Plan d’agriculture durable 2020–2030.
Objectif du projet
Ce projet de recherche vise à renforcer les capacités d’adaptation des productrices et producteurs agricoles du Québec face aux changements climatiques, par l’élaboration d’un plan d’adaptation concerté. Déployé à titre de projet pilote dans les secteurs des fraises, framboises et légumes de transformation, il repose sur une démarche participative. Le projet a pour objectifs d’identifier des solutions concrètes et réalisables face aux vulnérabilités des secteurs, de cerner les besoins de recherche non comblés, d’évaluer les coûts associés aux actions proposées ainsi qu’à l’inaction, et de désigner les porteurs et partenaires nécessaires à leur mise en œuvre. Il vise également à documenter et à évaluer de manière évolutive la méthodologie employée, dans une perspective de transfert et de réplicabilité vers d’autres secteurs de production.